La Chine durcit encore son contrôle sur le Web en s’attaquant à l’anonymat. Un nouveau texte adopté fin 2012 impose aux internautes chinois de fournir leur véritable identité pour accéder à l’Internet fixe, mobile, mais aussi à tous les services qui permettent de poster des informations publiquement. Il restera possible d’intervenir sous pseudonyme, une fois cette vérification passée.
Selon le gouvernement chinois, cette mesure fait partie d’une série de lois qui visent à accroître la protection des informations personnelles sur Internet et à garantir la sécurité de l’identité nationale dans le pays. La Chine exerce déjà un contrôle parmi les plus stricts au monde sur ses 500 millions d’internautes. Son système de censure empêche l’accès à des sites américains comme YouTube, Facebook et Twitter et filtre des mots-clés politiquement sensibles sur les réseaux sociaux et dans les moteurs de recherche autorisés.
Ces mesures n’ont pas empêché la propagation sur le Web en 2012 d’une série de scandales sur la vie des dirigeants du parti. Les dissidents ont appris à composer avec la censure, en utilisant des termes détournés ou des réseaux privés tels que des VPN, qui permettent de consulter des sites en théorie inaccessibles.
La lutte contre l’anonymat en ligne et de la protection de l’identité est l’un des angles d’attaque des autorités chinoises pour combler ces failles. Mais “ces nouvelles règles ne devraient pas changer la vie des internautes”, prévient un blogueur basé en Chine car “la vérification d’identité lors de la souscription d’un abonnement est déjà l’usage”. Elle devrait néanmoins compliquer la tâche des dissidents qui chercheraient à se connecter de manière anonyme depuis un cybercafé. Le lien entre un texte et son auteur sera donc plus simple à établir.
Outre la question de l’anonymat en ligne, la décision adoptée fin 2012 prévoit d’obliger les sites Internet à «cesser instantanément la transmission d’informations illégales» dès qu’elles leur sont notifiées, et d’encourager le public à signaler ces «activités illégales». Le texte introduit aussi des mesures – moins polémiques – contre le spam ou l’exploitation de données personnelles à des fins publicitaires. Ces derniers jours, plusieurs articles de la presse chinoise ont pointé les dangers de la liberté d’expression sur Internet.
Pour contrer ces mesures, beaucoup d’internautes chinois ont opté pour un VPN, qui leur permet de se connecter à Internet de façon anonyme : grâce à un IP crypté via un tunnel hautement sécurisé, même leurs FAI ne savent pas à quels sites les internautes se connectent. Ils peuvent ainsi se connecter à n’importe quel site, même ceux qui sont interdits en Chine, en choisissant de domicilier leur IP dans l’un des 100+ sites proposés par le VPN. Ces connexions Internet peuvent aussi rester anonymes sur iPhone et iPad, en optant pour le service de VPN mobile.
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